Ce blog se propose tout d'abord de recenser et d'analyser les réminiscences régulières de la mémoire dans notre actualité. Il vise aussi à rassembler différentes interventions d'historiens, mais aussi d'autres spécialistes, sur le rôle et les conséquences de la mémoire dans nos sociétés. Enfin, des réflexions plus fouillées sont proposées ponctuellement sur les manifestations de la mémoire dans les sociétés d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs. ISSN : 2261-4494
Le 6 octobre 2011, Nicolas Sarkozy se rendra en visite d'Etat en Arménie. Il sera accompagné du chanteur Charles Aznavour et du président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian.
Selon le blog d'Arnaud Leparmentier sur LeMonde.fr, un conseiller du président de la République aurait jusitfié le voyage diplomatique en ces termes : "Il faut que nous gèrions ceux qui veulent des lois mémorielles, mais nous n'allons pas entrer en guerre avec la Turquie. Donc, le président fait un geste en allant en Arménie".
Le président de la République veut frapper fort (quitte à devoir prendre l'avion accompagné de M. Devedjian avec lequel les relations n'ont pas été très chaleureuses ces derniers mois) car il est concurrencé sur cette question par François Hollande. Dès le lendemain du basculement du Sénat dans une majorité de gauche, le candidat à l'investiture socialiste a invité ses camarades sénateurs à reprendre le dossier jusqu'alors bloqué de la pénalisation du négationnisme du génocide arménien.
Le vote arménien semble donc particulièrement courtisé dans la perspective de 2012... au détriment encore une fois d'un véritable questionnement sur l'utilité ou la dangerosté des lois mémorielles. A vouloir surenchérir pour obtenir des voix, les candidats à la présidentielle risquent d'ouvrir à nouveau la boîte de Pandore !
Doit-on comprendre que le vote des Arméniens est plus rentable que celui des historiens ?...