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Ce blog se propose tout d'abord de recenser et d'analyser les réminiscences régulières de la mémoire dans notre actualité. Il vise aussi à rassembler différentes interventions d'historiens, mais aussi d'autres spécialistes, sur le rôle et les conséquences de la mémoire dans nos sociétés. Enfin, des réflexions plus fouillées sont proposées ponctuellement sur les manifestations de la mémoire dans les sociétés d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs. ISSN : 2261-4494

Les "casseurs" de 'histoire de France répondent aux idéologues

Article actualisé le 1er septembre 2012

 

Comme à chaque rentrée, l'enseignement de l'histoire est remis en question dans le Figaro Magazine qui prétend qu'un cette fois-ci vaste complot s'organise pour liquider notre passé.

La charge ne pouvait pas rester sans réponse (à lire sur Le plus du Nouvel Obs ).

 

Lire également sur le même sujet la réaction du collectif Aggiornamento.

 

 

Actualisation du 1er septembre 2012 :

Le Figaro Magazine du 24 août 2012 contient un article signé de la plume de Jean Sévillia intitulé « Qui veut casser l’histoire de France ? ». Dans ce texte, le journaliste reprend toute une série de poncifs sur un prétendu « désastre » de l’enseignement de l’histoire de France qui aurait sacrifié la chronologie et abandonné les héros du roman national pour ne parler que « mondialisation, ouverture des frontières et droit à la différence ».

 

En tant qu’historien(nes) et/ou enseignant(es) d’histoire-géographie, nous avons décidé de réagir sous différentes formes à ce qui nous apparaît comme une attaque récurrente et illégitime contre notre discipline et nos métiers. Ainsi ont été échangés par médias interposés différents arguments constituant une première forme de débat.

 

A la suite de nos réponses respectives, nous avons été successivement contactés par un journaliste du Figaro Magazine nous invitant à un débat d’idées avec Jean Sévillia. Sans concertation, nous avons tous respectivement refusé cette éventualité pour les mêmes raisons :

            1. Le débat devait être animé puis transcrit par un journaliste du Figaro Magazine, c’est-à-dire quelqu’un sous l’autorité hiérarchique d’un des discutants puisque Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint du magazine.

            2. Le débat devait être organisé en urgence (sollicitation la veille pour le lendemain), dans les locaux du Figaro à Paris et sous la forme d’une confrontation orale.

 

Or, nous considérons qu’un tel sujet peut difficilement être limité à un échange d’idées hâtives alors que nous avons tous consacré plusieurs pages à défendre nos positions respectives.

Malgré les tentatives désespérées de notre interlocuteur essayant de nous convaincre qu’il ne s’agissait pas d’une « arnaque », ces conditions ne nous ont pas semblé satisfaisantes.

Soucieux néanmoins de ne pas refuser le débat d’idées, nous avons proposé l’organisation d’un dialogue écrit qui a systématiquement été repoussé par le journaliste.

 

Depuis, nous constatons que nos refus respectifs ont "fuité" de la rédaction du Figaro Magazine et sont utilisés dans une perspective calomnieuse sur plusieurs blogs catholiques et d’extrême-droite.

Tous ces éléments ne font que confirmer notre refus assumé et argumenté de participer à ce que nous considérons comme faux-débat indigne du journalisme et de la controverse démocratique.

 

Mickaël BERTRAND,

Laurence DE COCK,

Eric FOURNIER,

Guillaume MAZEAU,

Christophe NAUDIN. 

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